Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m’appelle Annie Boubault. J’ai 57 ans, j’habite à Bobigny et je suis factrice depuis trente-neuf ans, essentiellement dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris. 
Quand j’ai commencé, ce travail ne consistait pas seulement à distribuer du courrier, mais c’était aussi un lien humain avec la population. Le facteur connaissait bien sa tournée, et les habitants étaient assurés de son passage. 
Certes la mécanisation s’est développée depuis mais, au lieu d’alléger le travail de tous, La Poste n’a eu de cesse de réduire les effectifs, d’allonger les tournées et de couper le lien avec les usagers, au fil de ses restructurations. Les pouvoirs publics de gauche et de droite ont favorisé ce saccage. 
Les services publics sont soumis à des critères de rentabilité. Mais rentables pour qui ? La société entière se consacre à enrichir des fortunes privées tout en délaissant les besoins élémentaires de la population. C’est aberrant !
Dans ces élections, je veux dénoncer les choix désastreux de cette minorité sociale que sont les capitalistes.
Partout en Europe, la dictature des capitalistes contrôle toute la vie publique, et nous fait tous reculer. Ni l’Union européenne ni le souverainisme ne peuvent sauver la société du naufrage.
La seule issue est l’union des travailleurs par-delà les frontières. Et je suis convaincue que les travailleurs ont la capacité d’organiser la société dans l’intérêt de tous.