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Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs
Christophe GARCIA
Je m’appelle Christophe Garcia. J’habite à Caen, dans le Calvados, et jusqu’à ma retraite, il y a un an, je distribuais le courrier dans les villes de l’est de l’agglomération. J’avais commencé à travailler en usine dans une petite ville puis, comme c’était précaire, j’étais rentré à La Poste et avais été muté à Paris. Là aussi, j’ai eu la chance de rencontrer les camarades de Lutte ouvrière, qui m’ont appris à militer dans l’entreprise.
On a eu de bons moments ensemble. J’ai connu notamment plusieurs grèves d’envergure nationale. Notamment une sur les salaires en 1990 : on réclamait 1500 francs d’augmentation pour tous. Dans mon centre, on avait même constitué un comité de grève, pour diriger la grève par nous-mêmes.
Mais c’était aussi l’époque où La Poste commençait à supprimer bon nombre d’emplois. Quand je suis arrivé dans mon centre de tri, nous étions 1500 travailleurs ; dix ans plus tard il a fallu que je le quitte, pour ne laisser que 250 travailleurs. Là aussi, il a fallu se battre pour être reclassé comme il faut, et c’est comme ça que je suis arrivé dans la région, dans un petit bureau. Mais ce fut sans cesse des changements de tournée, des réorganisations, et même encore un changement de lieu de travail. Chaque fois, il a fallu se battre.
C’est vraiment ça, durant toute cette vie active, c’est ce qu’il aura fallu : se battre tout le temps. Mais ça, c’est le lot de tous les travailleurs, et c’est ça aussi qui forge une conscience communiste. Et finalement c’est le mieux qui me soit arrivé.
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