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Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs
Eddy LE BELLER
Je travaille comme superviseur en tuyauterie à bord des navires en construction au chantier naval de Saint-Nazaire.
Ce chantier naval, c’est une entreprise prospère parce qu’elle s’est spécialisée dans deux des secteurs les plus rentables aujourd’hui : le luxe, avec la construction de paquebots haut de gamme, et l’armement, avec la construction de navires militaires.
On est près de 10 000 travailleurs à franchir les grilles de ce chantier naval tous les jours, majoritairement sous-traitants et intérimaires.
Et parmi eux, il y a plusieurs milliers de ces travailleurs qui viennent de tous les pays d’Europe, du Sud ou de l’Est, et même parfois de plus loin.
Pour moi, ces travailleurs ne sont pas des étrangers : tous les jours, on partage les mêmes conditions de travail médiocres ; tous les jours on respire les mêmes fumées de soudure, les mêmes émanations de produits toxiques qui contribuent au fait que, sur le bassin de Saint-Nazaire, la mortalité des hommes de moins de 65 ans est supérieure de 48 % à la moyenne nationale.
Moi je crois que, face au patronat, il faut que les travailleurs se rassemblent le plus largement possible.
Alors, tous ceux qui font tout pour nous diviser en fonction de nos origines, en fonction de notre nationalité, ils poursuivent exactement les mêmes buts que ceux qui nous exploitent.