Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je suis Élisabeth Faucon. Je vis à Limoges où j’enseigne en lycée professionnel.
Dans mon quotidien je vois beaucoup de jeunes qui n’acceptent pas l’avenir que leur prépare le grand patronat. Et il y a de quoi. Je combats les réformes actuelles de l’enseignement professionnel, où tout est  organisé, tout est fait pour les besoins du grand patronat, pour lui fournir rapidement une main-d'œuvre prête à se faire exploiter.
Dans les classes, les élèves sont de toutes origines, de toutes nationalités. 
Il y a ceux « d’ailleurs », qui ont fuit la misère ou la guerre. Et ceux « d’ici », qui vivent dans les les quartiers populaires, où leurs parents subissent le chômage, la précarité, les baisses des aides sociales.  Et il y a ceux des zones rurales, où tout disparaît, les petites exploitations agricoles, les rares usines où il y avait de l’emploi, les classes des écoles, l’accès à la santé ou aux services à la population.
Je m’efforce de leur montrer qu’ils ont en commun de faire partie d’un même camp, le camp de ceux sans qui la société ne pourrait pas fonctionner. Je m’efforce aussi de leur montrer qu’il n’y a pas de frontières entre eux, que l’humanité est internationale.
Quand je leur dis que j’ai confiance en eux, qu’on a tous le même cerveau, des capacités extraordinaires, c’est une façon pour moi de leur dire que j’ai une confiance absolue dans la classe ouvrière, dans sa force et dans sa capacité à réorganiser de fond en comble la société, pour qu’elle sorte enfin de la misère et de la barbarie.