Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m’appelle Éric Pecqueur. J’ai 57 ans et ça fait vingt-quatre ans que je suis embauché comme ouvrier chez Toyota, près de Valenciennes. 
J’y suis aussi responsable syndical.
Mes deux grands-pères étaient mineurs dans le Nord, et ma grand-mère maternelle avait émigré de Pologne en 1919 pour fuir la misère. Tous ont connu les deux guerres mondiales. Ma grand-mère a échappé aux expulsions de Polonais par le gouvernement français dans les années 1930. Mais, face à l’avancée des armées d’Hitler, comme des centaines de milliers d’autres, elle a fui avec mon grand-père sur les routes en mai 1940, ma mère encore bébé dans leurs bras.
J’ai grandi dans cette famille ouvrière et communiste, où tout ça se discutait souvent lors des repas, ainsi que les grandes grèves des mineurs, mais aussi la sale guerre d’Algérie, où mon père a failli être tué plusieurs fois en trente mois de mobilisation. C’est ça la réalité du capitalisme !
Aujourd’hui, la crise économique, le réarmement de tous les Etats, la guerre en Ukraine, le massacre de la population de Gaza, la montée des régimes autoritaires en Europe, la récente loi Immigration en France, cela ressemble beaucoup à ce qu’ont vécu mes grands-parents.
Le capitalisme est en train de plonger toute la planète vers la barbarie et il est nécessaire que le monde du travail retrouve la conscience que l’avenir de l’humanité dépend de lui, de sa force collective, de notre capacité, à nous les travailleurs, de diriger toute la société.
Oui, pour échapper à la barbarie, la classe ouvrière doit renverser le capitalisme et bâtir une société nouvelle, débarrassée de l’exploitation, du chômage, de la pauvreté, des frontières et des guerres.