Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m’appelle Estelle Jaquet. J’habite Nice et j’y enseigne dans un lycée professionnel. 
Nice est en quelque sorte la capitale de la Côte d’Azur. Cette région a accueilli, rien qu’en 2023, 6 millions de touristes venus de l’étranger. Le nombre des lignes aériennes internationales a augmenté, desservant toujours plus de pays, pour attirer leurs habitants aisés. Toujours plus d’avions pour ceux-ci et, en revanche, des drones nouvelle génération à Menton, à la frontière avec l’Italie, pour traquer les plus pauvres qui fuient la misère, les persécutions et les guerres.
L’Europe sans frontières, ce n’est pas une réalité pour tout le monde.
Pourtant, ce sont bien des travailleurs en grande partie immigrés qui font tourner ces hôtels et restaurants de luxe, et même qui les ont construits, qui lavent leur linge et cuisinent leurs repas. 
Au large de nos côtes, les bateaux de fortune, lorsqu’ils font naufrage, laissent se noyer des milliers d’hommes et de femmes venant de l’autre côté de la Méditerranée, tandis que les yachts et autres bateaux de croisière voguent tranquillement vers les ports de plaisance de la Côte d’Azur et d’ailleurs.
Tous les travailleurs ici sont exploités par le même patronat avide. Les salaires y sont bas, mais les loyers parmi les plus élevés du pays.
Avoir accès, tous, à des conditions de vie dignes de notre siècle, ce ne sera possible qu’en se débarrassant des inégalités de notre société. Seule l’unité des travailleurs leur permettra d’exproprier collectivement les capitalistes. C’est cette perspective communiste révolutionnaire que je défends.