Elections européennes 2024
Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs
Jacqueline UHART
Bonjour, je m'appelle Jacqueline Uhart et j'habite Saint-Jean-de-Luz. Je suis enseignante dans un collège près de Bayonne, et bien placée pour savoir qu’il manque d'enseignants, de travailleurs d’établissements scolaires, d’assistants d’éducation, de médecins scolaires et d’infirmières. Les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont, eux, tout simplement ignorés !
À Bayonne, récemment, près de 500 salariés du centre hospitalier étaient en grève pour protester contre une décision de la direction, qui en est à réduire les primes de fin d’année de l’ensemble des personnels hospitaliers afin d’en verser de plus conséquentes aux personnels d’encadrement. Et après cela, le gouvernement se plaindra de la pénurie de personnel dans les hôpitaux !
Même pour des besoins élémentaires, comme d’avoir un toit, la situation des travailleurs se dégrade toujours plus. À Saint-Jean-de-Luz, près de la moitié des habitations sont des résidences secondaires. La crise du logement fait le bonheur des spéculateurs et des promoteurs immobiliers, qui tondent les travailleurs du coin. Beaucoup sont contraints de refuser des boulots ou de dormir dans leur voiture parce qu'ils ne peuvent trouver où se loger.
Notre situation à tous se dégrade de plus en plus, mais le gouvernement espère détourner notre colère contre les migrants. Ici, sa politique, qui ferme les frontières et qui tente d’intimider ceux qui les aident, est responsable ces dernières années d’au moins dix morts de migrants, noyés à la frontière entre l’Espagne et la France ou écrasés par un train.
Alors, plus que jamais, travailleurs de tous les pays, unissons-nous, contre la grande bourgeoisie et son État qui mènent la société à la ruine.