Elections européennes 2024
Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs
Malena ADRADA
Je m’appelle Malena Adrada et je suis professeure des écoles à Toulouse.
Cette année, plusieurs écoles ont été occupées par des instits et des parents d’élèves parce que des enfants dormaient à la rue. Parfois il s’agissait de familles de sans-papiers, mais d’autres fois ce sont des familles en situation régulière.
La mairie de Toulouse, le conseil départemental et l’Etat auraient largement les moyens de réquisitionner logements vides et hôtels pour mettre à l’abri ces familles.
Dans l’école où je travaille, plusieurs enfants se trouvent dans cette situation et il a fallu la mobilisation des personnels de l’école et des parents d’élèves pour qu’un hébergement d’urgence soit attribué à une des familles. L’autre est encore à ce jour sans solution.
Ce qui me révolte, c’est d’être face à une société qui est capable de déplacer des pièces d’avion à travers toute l’Europe dès lors qu’il y a du profit à la clé. Mais lorsqu’il s’agit de loger des pauvres, il n’y a rien qui est organisé.
La crise du logement est permanente sous le capitalisme. De nombreux travailleurs ont du mal à se loger de manière convenable, les taudis sont légion, les loyers sont trop élevés dans les grandes villes, l’accès à la propriété signifie de nombreux sacrifices, même lorsqu’on a un emploi. Il faut en finir avec une société incapable de résoudre un problème aussi basique que la question du logement.