Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m'appelle Nathalie Malhole, et je suis secrétaire médicale à l’hôpital public de la Timone à Marseille.
Pendant le Covid, le gouvernement a encore accéléré sa destruction des services publics de santé. 
A l’hôpital, les conditions de travail des personnels dégringolent. Les malades payent le prix fort. Et c'est la même chose en France et dans la plupart des ’ays d'Europe.
De nombreux lits et même des unités entières peuvent rester fermés pendant des mois par manque de personnel. Même l’hôpital d'enfants est touché de plein fouet.
Les infirmiers, aides-soignants et personnels d’entretien commencent leur journée de 12 heures dans un service et la terminent dans un autre, pour boucher les trous dans les plannings. Les horaires sont modifiés sans arrêt, pour exploiter au maximum leur force de travail. Comme à l’usine. 
Des collègues essayent de résister dans leurs services, ils font tourner des pétitions, peuvent même faire grève et faire reculer la direction sur des réorganisations de plannings, de service, ou pour garder des collègues CDD dont les contrats se terminent. Mais ces victoires sont temporaires.
Et nous avons bien conscience que lutter chacun dans son coin n’est pas suffisant. Car toutes les attaques sont les mêmes d’un service à l’autre, d'un hôpital à l’autre.
C’est ce que nous discutons entre nous de plus en plus : qu’Il faudra nous préparer à une réponse commune, tous services et toutes catégories confondus.