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Elections européennes 2024

Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Renée POTCHTOVIK

Factrice
Oise

Je m’appelle Renée Potchtovik et j’habite à Beauvais depuis 1979. Je suis depuis peu à la retraite mais toujours militante politique et syndicaliste.  Après une enfance en foyer, j’ai été femme de ménage et nounou, puis ouvrière, caissière, aide comptable, secrétaire et enfin factrice pendant 27 ans à Beauvais. Les petites paies, les longues journées et les enfants à élever ne m’ont pas empêchée de rejoindre les rangs des militants communistes révolutionnaires : j’ai vite compris que pour vivre dignement en tant qu’ouvrière, il fallait se battre pour se faire respecter. C’est ce que je fais à Beauvais, ville comptant des travailleurs venus des quatre coins d’Europe et du monde, où nous soutenons, avec mes camarades, les migrants venus chercher du travail dans cette Europe hérissée de frontières barbelées. Beauvais est aussi le Centre Européen des tracteurs Massey Fergusson. Dans cette usine, 3000 travailleurs fabriquent ces tracteurs.

Depuis mon entrée à La Poste en 1995, les suppressions d’emplois, les dégradations de nos conditions de travail et du service rendu aux usagers n’ont jamais cessé. Et nous-mêmes n’avons jamais cessé de tenter de réagir le plus collectivement possible.

J’ai participé à plusieurs grèves, dont la grande grève des cheminots en 1995 à laquelle, nous, salariés de La Poste, nous nous sommes associés. Ces grèves sont des moments extrêmement privilégiés entre travailleurs ayant l’envie de lutter. Nous avons appris à nous organiser, à tout décider ensemble, à discuter, à essayer de nous comprendre. 

À chaque fois que nous nous retrouvons, nous nous rappelons avec beaucoup d’émotion ces moments de bagarre contre ce système capitaliste qui laisse sur le bas-côté l’immense majorité des travailleuses et des travailleurs qui font tout fonctionner dans cette société. 

Ce que craignent patrons et gouvernements, c'est que nous nous organisions ensemble pour leur faire face. C’est l’idée que je défends à chaque occasion, par exemple contre le plan de 10 000 suppressions d’emplois à Forvia, entreprise qui a une usine à Méru à côté de Beauvais. Et je suis solidaire des 1 000 salariés de cette usine qui risquent de perdre leurs emplois.

 Voilà toutes les raisons pour lesquelles je suis communiste révolutionnaire.

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