Elections européennes 2024
Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs
Richard BLANCO
Je m'appelle Richard Blanco. Je vis à Montauban, je suis employé au ministère du Travail.
Une des choses qui me choquent le plus dans cette société, c'est l'hécatombe que représentent les chiffres des accidents du travail. Car ce n'est pas moins de deux personnes par jour en moyenne qui meurent au travail. Et, à ces chiffres-là, il faut ajouter les dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs par année qui, suite à un accident du travail grave, se retrouvent mutilés, en situation de handicap.
Alors, pour agir face à cette situation, je ne sais pas si vous l'avez vu, mais l'année dernière, le gouvernement s'est fendu d'une campagne de sensibilisation à l'attention des employeurs et des salariés. Eh bien, ce n'est pas cette campagne qui fera diminuer ces chiffres. Et pourtant on dispose quand même des moyens tant techniques qu'humains, et cela depuis des décennies, pour éviter les drames humains que sont ces accidents. Mais ces moyens, dans cette société, ils sont entravés, ils sont empêchés par la logique économique, la logique capitaliste qui a pour finalité de faire plus de fric.
Cela, on peut l'illustrer par les montages économiques que représente la sous-traitance en cascade, qui fait que les travailleuses et les travailleurs des entreprises qui sont en bout de chaîne de ces montages, mais aussi parfois les travailleurs indépendants, les auto-entrepreneurs, vont se retrouver dans les situations les plus à risque pour leur santé, pour leur vie. On voit bien le côté dérisoire de ces campagnes de sensibilisation.
Mais, au-delà, même si on votait une bonne loi au Parlement européen ou au Parlement français, ça ne changerait rien à cette situation. Si on veut arrêter de compter nos morts et nos blessés, il faudra que le monde du travail arrache des mains de la classe capitaliste le pouvoir qu’elle détient sur notre société.
Télécharger la vidéo