Eurovegas, le maxi casino des parasites de la société

Le projet d'un gigantesque complexe d'hôtels et de casinos, Eurovegas, lancé par le magnat américain Sheldon Adelson à la tête de Las Vegas Sands Corporation (LVS), devrait voir le jour à Alcorcon, dans la banlieue de Madrid. Il s'agit ni plus ni moins d'un mini-Las Vegas européen, un paradis du jeu où l'on rêvera du jackpot mais qui fera essentiellement la fortune des propriétaires des casinos, sans parler des mafias et autres proxénètes...

Mais qu'importe ! Sous prétexte de créations d'emplois, les élus de la région ont donné leur aval et se sont montrés prêts à écouter les exigences de LVS, qui vont jusqu'à l'octroi gratuit des terrains, l'exemption des cotisations sociales pendant deux ans et celle des impôts locaux pendant dix ans. Sans parler des investissements, pour lesquels LVS compte sur une participation des collectivités locales.

En Espagne, où la spéculation ruine depuis des années toute la société, où on licencie dans l'industrie, le commerce, les services publics, les administrations, les capitalistes sont prêts à ouvrir des « usines à joueurs », comme les appellent les opposants à Eurovegas. Ces derniers ont commencé à manifester à Madrid contre ce projet à l'image du capitalisme, pour qui la seule chose qui compte est de ramasser l'argent, de quelque façon que ce soit. Quant à la satisfaction des besoins de l'ensemble de la population, c'est une question qu'ils éludent d'un coup de dés.