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- Lutte ouvrière n°2856
- Tisséo – Toulouse : non à la suppression de la clause de sauvegarde !
Article du journal
Tisséo – Toulouse
non à la suppression de la clause de sauvegarde !
Mardi 18 avril, près de 500 travailleurs en grève de Tisséo (qui gère les bus, le métro et le tramway de l’agglomération toulousaine) sont venus manifester place du Capitole à Toulouse.
La direction veut leur enlever la clause de sauvegarde, qui permet d’indexer le salaire sur l’inflation officielle et qui, en 2022, a permis une augmentation de 5,9 % sur l’année.
Cette clause avait été accordée en 2015 suite à un mouvement de grève et dans un contexte de faible inflation. Maintenant que les prix flambent, la direction veut la retirer. Elle est du genre à prêter un parapluie quand il fait soleil et à le reprendre quand il pleut. Les employés ne l’entendent pas de cette oreille. Comme le dit l’un d’eux : « On se bat pour ne pas perdre de salaire, car s’ils ne suivent plus l’inflation, c’est ce qui va arriver. »
Mardi 11 avril, une première journée de grève avait déjà été massive. Plus de 500 travailleurs s’étaient retrouvés à Mesplé, à la direction de Tisséo. Quasiment aucun bus n’avait circulé, ni aucune rame de métro. L’ensemble des transports en commun était à l’arrêt. Les bouchons ont duré des heures, c’était une journée noire pour la circulation.
Les raisons de la colère sont multiples. Il y a bien sûr la hausse des prix avec des salaires qui ne suivent pas. Mais il y a aussi le mécontentement contre la direction, qui en demande davantage, avec l’allongement à 7 h 25 du temps de travail des chauffeurs, et cherche à imposer toujours plus de productivité.
Ni la direction ni le maire de Toulouse ne reviennent pour l’instant sur leur décision de supprimer cette clause : une nouvelle journée est donc programmée le 11 mai, après les vacances scolaires, le temps pour les travailleurs mobilisés de convaincre leurs collègues qu’il faudra être encore plus forts.