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- Lutte ouvrière n°2994
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Dans les entreprises
Arkema
en grève pour les salaires
Le jeudi 11 décembre, jour des négociations sur les salaires, les treize sites du groupe Arkema se sont mis en grève à l’appel de la CGT.
À l’usine de Pierre-Bénite, dans la banlieue de Lyon, l’annonce de la direction (1,2 % d’augmentation de salaires avec un minimum de 35 euros) a été perçue comme une insulte. Les grévistes ont décidé, lors d’une assemblée générale le vendredi 12, de reconduire la grève jusqu’au lundi 15 décembre. La majorité des autres sites de production, dont ceux de Marseille, Saint-Auban, Serquigny, Mont, Feuchy, ont pris la même décision.
C’était aussi une façon de faire un pied de nez à la direction, qui affirmait que « la grève serait pliée vendredi midi ». Ces propos arrogants ont réussi à convaincre ceux qui hésitaient de continuer la grève.
À Pierre-Bénite, la grève, interrompue le 15 décembre après-midi, est repartie dès le lendemain. L’idée d’être parmi les seuls à avoir repris le travail, alors que dix sites étaient encore en grève, était insupportable pour une partie des travailleurs. Et la direction, qui est venue faire pression, s’est joliment fait envoyer sur les roses.
Il faut dire que, dans cette usine, les motifs de mécontentement ne manquent pas. En octobre, la direction a annoncé la fermeture d’une fabrication et un plan de suppression d’emplois allant bien au-delà des effectifs concernés par la fermeture. Une assemblée générale avait alors réuni plus de 150 personnes, et trois ateliers s’étaient mis en grève à plusieurs reprises. Les grévistes voulaient montrer à la direction qu’ils n’entendaient pas se laisser faire sans réagir et qu’ils voulaient se faire respecter !
En octobre comme aujourd’hui, c’est l’arrogance de la direction qui a déclenché la colère. Depuis, le feu couvait sous la cendre et l’incendie pouvait repartir à tout moment. C’est chose faite.