les capitalistes détruisent les emplois

Si on compte tous les départements d’outre-mer et toutes les catégories (ceux qui n’ont pu travailler que quelques heures dans le mois, ceux qui sont en stage, ou en contrats aidés) on arrive à 6,1 millions de personnes. En trois mois seulement, 142 000 travailleurs supplémentaires ont été frappés par cette calamité et finissent l’année dans la galère. Et des millions d’autres continuent à vivre dans l’angoisse du chômage. Ce n’est ni le fait du hasard, ni une fatalité ! Michelin, Valeo, Stellantis, Renault, Auchan : depuis des semaines, des grands groupes annoncent des plans de licenciements, pendant que d’autres - ou les mêmes - suppriment des dizaines de milliers d’emplois d’intérimaires.

Chaque travailleur peut mesurer que personne n’est à l’abri du carnage que préparent les capitalistes. En effet, ceux-ci savent qu’ils n’échapperont pas à la crise et à la réduction des marchés. Ils ne se fient ni au fantôme d’un prétendu plan de réindustrialisation ni à l’augmentation d’une production qui ne viendra pas. Ils se préparent à une guerre à mort entre capitalistes concurrents, mais leurs armes sont dirigées contre la classe ouvrière : en jetant des millions de travailleurs dans la pauvreté et la misère et en usant au travail ceux qui restent, ils espèrent bien gagner et maintenir leurs profits.

Il n’y a pas d’autre choix pour les travailleurs que de se préparer à se défendre. Cela commence par mettre en avant leurs propres revendications : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous. Et par se souvenir que si les capitalistes ont le pouvoir aujourd’hui dans la société, ce sont les travailleurs qui la font fonctionner et qui devraient la diriger.