Dans le « camp des travailleurs »

« Nous sommes les seuls à parler de la lutte des classes ! » Nathalie Arthaud, porte-parole nationale de Lutte ouvrière, a participé samedi à la fête annuelle de Lutte ouvrière à Strasbourg. Par la même occasion, elle a soutenu la campagne de la liste régionale que mène le Mulhousien Julien Wostyn, ouvrier dans l'automobile.

Bien sûr, les terribles événements du vendredi 13 étaient dans tous les esprits. « Nous sommes profondément choqués et solidaires des victimes », a indiqué Nathalie Arthaud.

« Combattre l'impérialisme »

Si la fête n'a pas été annulée, explique-t-elle, « c'est aussi pour pouvoir en parler entre nous ». Car Lutte ouvrière le dit clairement : « Nous sommes unis dans l'émotion, mais ne marchons pas dans l'opération de "l'unité nationale". Combattre le terrorisme, c'est aussi combattre l'impérialisme qui l'engendre. »

Les deux sections de liste alsaciennes de la liste Wostyn partent en campagne « pour faire face aux attaques du patronat et du gouvernement », explique la tête de liste régionale, en 2e position dans la section haut-rhinoise.

En même temps, LO s'interroge sur « l'influence du FN dans les classes populaires ». « Ce parti ne conteste pas l'ordre social, il offre ses services au patronat », accuse Julien Wostyn, « il veut aller à la mangeoire, comme les autres ».

Nous voulons « faire entendre la voix des travailleurs », rappelle Nathalie Mulot, n° 1 haut-rhinoise. « S'abstenir, c'est se taire et laisser la parole aux autres. » « Nous sommes une petite liste, note Marc Baud-Berthier, tête de liste bas-rhinoise, mais nos idées avancent et les travailleurs relèveront la tête un jour, forcément ! »

La campagne sera « militante », explique Nathalie Arthaud, et à l'économie. « Notre budget national est de 1,2 million d'euros, essentiellement réunis par souscription. » Quatre réunions publiques sont programmées dans la grande région. La dernière se déroulera à Mulhouse, le 3 décembre.

Jacques Fortier