Maroni asséché, conditions de vie dégradées18/10/20242024Presse/medias/articlepresse/images/2024/10/pyrogue_et_village.jpeg.420x236_q85_box-0%2C0%2C2046%2C1152_crop_detail.jpg

Article de presse

journal Lutte ouvrière N° 2932

Maroni asséché, conditions de vie dégradées

Illustration - Maroni asséché, conditions de vie dégradées

En Guyane, les récents problèmes d’alimentation en eau potable des villages de Pidima et d’Apatou ont mis en lumière le manque d’eau du fleuve Maroni.

Depuis mai 2023, il ne pleut pas assez pour alimenter ce fleuve, et le phénomène El Nino aggrave la sécheresse. À Langa Tabiki, à 20 km d’Apatou, les relevés hydrologiques affichent les débits les plus bas depuis soixante-dix ans. Selon Météo France, le déficit hydrique cette année est de 75 % par rapport à la normale.

Or le fleuve est pour beaucoup de villages une source d’eau potable, mais aussi le seul moyen de transport qui permet de se déplacer et de s’approvisionner en nourriture et autres produits de consommation, car ces villages ne sont pas reliés par la route au reste du territoire. Il existe bien un projet datant de 1988 de route pour raccorder tous les villages du fleuve, mais il est toujours dans les cartons.

Ne pouvant se déplacer qu’en pirogue, les habitants de ces régions ont toutes les peines du monde à se faire soigner, le pire étant les cas d’urgence. Ce n’est pas simple non plus d’envoyer les enfants au collège ou au lycée.

La France tient à garder la Guyane, entre autres, pour utiliser la base spatiale de Kourou, mais elle n’a que faire des conditions de vie des classes populaires !
Correspondant LO

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