- Accueil
- Pays de la Loire
- "votre lutte ne fait que commencer"
Article de presse
Natahalie Arthaud prévient
"votre lutte ne fait que commencer"
Trois semaines. Ce mardi 26 novembre, cela fait trois semaines jour pour jour que Michelin a annoncé la fermeture des usines de Cholet (955 salariés) et de Vannes (299). Trois semaines, aussi, que les salariés ont installé un piquet de grève devant le logo d’un bibendum grimé de cornes de diable. Trois semaines, c’est peu et beaucoup à la fois. À écouter Nathalie Arthaud, venue en soutien des salariés, ce n’est surtout que le début. Bien sûr que c’est stressant, usant. Mais votre lutte ne fait que commencer. Et c’est normal, a averti la porte-parole de Lutte ouvrière, peu après la traditionnelle assemblée générale de midi. Ça prend du temps. Déjà, de se convaincre soi-même. De convaincre ses camarades. […] Vous êtes sur un marathon, pas un sprint.
« Nous ferons tout notre possible pour passer à la mobilisation générale »
La triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle (2012, 2017 et 2022) ne débarque pas en terrain inconnu. À Cholet, Michelin rime aussi avec Lutte ouvrière. Pilier du mouvement d’extrême gauche localement, et employé par le fabricant de pneus pendant 39 ans, Robert Cerisier en est la preuve vivante. Le bulletin LO, distribué depuis 1973 dès potron-minet aux salariés, toutes les deux semaines, en est une autre. Les organisations syndicales, ça fait longtemps qu’elles sont intégrées dans le système, pose le septuagénaire, présent au piquet de grève, sans surprise. Ça sert à atténuer les heurts sociaux. Nous, on n’est pas là pour ça. On est là pour que les travailleurs se battent. Un discours dans la lignée de celui du parti trotskiste, défendu par Nathalie Arthaud.
Cette dernière invite d’ailleurs à intégrer Michelin dans un mouvement plus large : On est face à une attaque majeure : le licenciement de masse. Ça pleut tous les jours. Hier ArcelorMittal, aujourd’hui ThyssenKrupp en Allemagne – 11 000 emplois… Voici leurs projets, à ces rapaces. Nous ferons tout notre possible pour passer à la mobilisation générale. Un peu plus tard, elle a précisé au Courrier de l’Ouest : Ce n’est pas seulement une attaque contre les salariés de Michelin, mais contre le monde du travail.
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Ouest-France
Lire l'article en ligne >