7 ans après la mort d’un ouvrier le patron continue de nier sa responsabilité.

Il y a 7 ans Anthony est mort écrasé par un palettiseur qu’il nettoyait. Le directeur de l’entreprise a été reconnu coupable d’homicide involontaire et condamné à 25 000 € d’amende… qu’il a refusé de payer, niant la moindre responsabilité. Dans un deuxième temps la modeste sanction a été portée à 45 800 €. De nouveau, le patron de la coopérative Terrena qui emploie 13 500 personnes a refusé de payer. Pourtant l’enquête avait révélé que le salarié n’avait pas « bénéficié de formation particulière à la sécurité » sur le matériel et qu’« aucune notice d’emploi et de rappel des obligations de sécurité » ne se trouvait à proximité de la machine comme le veut la réglementation.

Le nombre d’accidents mortels du travail est de 2 par jour dans ce pays. Les responsables des conditions de travail qui provoquent ces accidents sont rarement condamnés et, quand ils le sont, les peines sont tout sauf dissuasives. Pour stopper cette hécatombe silencieuse, il faudra que les travailleurs soient capables d’instaurer un autre rapport de force dans les entreprises et en dehors. La justice si prompte à sanctionner ce qu'elle considère des excès dans les manifestations ouvrières, sait se montrer beaucoup plus lente quand il s'agit de sanctionner l'insécurité dans les entreprises.

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