5 jours de grève des facteurs contre les suppressions d’emplois

Du lundi 22 au vendredi 26 avril, les facteurs de Saint-Julien-de-Concelles (qui assurent aussi la distribution sur les communes de La Boissière-du-Doré, La Remaudière, Le Landreau, Le Loroux-Bottereau, et Divatte-sur-Loire) ont fait grève contre la suppression de trois tournées.

Après la dernière suppression de tournées il y a trois ans, il était impossible de distribuer tout le courrier du jour sans heures supplémentaires ou embauche de renforts et l’« ajustement » (système rajoutant des rues à tous les facteurs) n’avait pu être mis en place qu’un mois sur la période, tant le courrier s’accumulait.

Pour 2024, la direction a décidé que les heures supplémentaires des intérimaires ne seraient plus payées, ce qui implique de ramener le courrier non distribué dans le temps. Les usagers, particuliers et commerçants, ont bien compris que la distribution serait dégradée, et ont apporté leur soutien aux grévistes : dons de croissants, pains au chocolats, brioches.

La direction a tout tenté pour essayer de briser la grève : elle a demandé non seulement aux « Task Force » (remplaçants régionaux) mais aussi à d’autres « facteurs services expert » des départements voisins de venir et elle a fait sortir de leurs bureaux chauffés quelques cadres... Mais nombreux ont été les facteurs qui ont refusé, et comme au même moment les facteurs de Nort-sur-Erdre étaient aussi en grève, les quelques briseurs de grève ne pouvaient pas être partout. Au contraire, la grève s’est renforcée vendredi avec des facteurs supplémentaires, intérimaires, alternants et CDI.

Ces cinq jours de grève ont été marqués par de nombreuses discussions entre grévistes. Ils ont obtenu le maintien d’une tournée pour les deux ans à venir et le maintien d’une autre tournée au moins pour 6 mois. Quant à la tournée supprimée, elle est tellement chargée qu’aucun facteur ne voulait en être titulaire. En compensation de la modification des horaires qui entraine la suppression d’une prime journalière de 3 euros, les facteurs ont obtenu une prime de 700€, ce qui revient à maintenir la prime pour les 7 mois à venir. Sur cette base, ils ont préféré reprendre tous ensemble pour rester soudés.