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Brève
JO région parisienne
Des travailleurs indispensables
La grève des cheminots franciliens pour obtenir comme d’autres des compensations pour le surcroît de travail entraîné par les JO, est visiblement insupportable pour ceux qui découvrent que, sans travailleurs, tout s’arrête. Le Parisien du 21 mai a dénoncé « la facture sociale des JO » en faisant la liste des secteurs dont des salariés toucheront une prime : SNCF, RATP, Aéroports de Paris, Hôpitaux de Paris, éboueurs, contrôleurs aériens, pompiers, etc. parce que leurs congés seront réduits ou supprimés ou leur charge de travail augmentée.
Les sommes mises en jeu, de 600 à 2 500 euros brut par salarié sont dérisoires en regard du budget des JO L’État a dépensé des milliards d’euros pour réaliser les infrastructures d’un événement qui permettra aux capitalistes du BTP, de la sécurité ou de l’hôtellerie d’engranger des centaines de millions d’euros de profits. Ministres et journalistes accusent ces travailleurs de « prendre les JO en otage » et de profiter des circonstances pour défendre des intérêts corporatistes. Ils réclament une « trêve olympique », la garantie qu’aucune grève n’éclatera dans cette période.
Mais il n’y aura aucune trêve dans la lutte de classe pendant les Jeux. Elle va au contraire s’intensifier avec l’allongement des journées de travail, la suppression des jours de repos et le recours aux emplois précaires. Les grèves qui éclatent à ce sujet montrent que, sans des dizaines de milliers de travailleurs, invisibles mais indispensables, il n’y aurait aucun profit possible pour les esclavagistes qui transforment toutes les sueurs en or.