Éducation – Seine-Saint-Denis (93) : Prime et exceptions arbitraires06/06/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/06/P11-1_Manifestation_pour_plus_de_moyens_dans_l%C3%A9ducation_en_f%C3%A9vrier_2024_C_LO_.jpg.1200x675_q85_box-00800450_crop_detail.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Brève

Éducation – Seine-Saint-Denis (93)

Prime et exceptions arbitraires

Illustration - Prime et exceptions arbitraires


Une grande majorité des salariés de l’Éducation nationale de Seine- Saint-Denis vient de toucher au mois de mai une partie de la prime dite de fidélisation. D’un montant total de 12 000 euros brut, la prime a été créée pour inciter, entre autres, les enseignants à rester cinq ans dans le département.

Le gouvernement avait prévu de la verser en une seule fois à l’issue des cinq ans, mais il l'a fractionnée et intégré de nombreux salariés d’abord exclus de ce dispositif, comme les AESH (les accompagnants des élèves en situation de handicap) ou les AED (les surveillants). Mais dans un même lycée, les enseignants qui n’ont que des BTS ou des classes préparatoires ne la touchent pas. Et bien sûr, le personnel de ménage, qui dépend de la Région, n’est pas concerné, alors qu’il travaille avec le même public et dans des conditions bien difficiles. De plus, si le salarié est malade quatre mois, l’échéance est repoussée d’autant, mais en longue maladie six mois, etc. le processus est interrompu et il doit travailler de nouveau cinq ans pour espérer toucher cette fameuse prime, même s’il exerce depuis trente ans en Seine-Saint-Denis. Et s’il part avant ces cinq années, le salarié devra rembourser une partie de la prime ! Seule exception, l’État fera cadeau au salarié qui obtient enfin un départ en retraite avant 2025. du montant qu’il aurait dû rembourser.

Cette dernière « générosité » masque mal la radinerie qui transpire de tout ce dispositif.

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