Il n'y aura pas d'issue sans un parti ouvrier communiste révolutionnaire01/07/20242024Éditorial/medias/editorial/images/2024/07/2407_diriger.jpg.420x236_q85_box-1%2C0%2C453%2C254_crop_detail.jpg

Editorial

Il n'y aura pas d'issue sans un parti ouvrier communiste révolutionnaire

Illustration - Il n'y aura pas d'issue sans un parti ouvrier communiste révolutionnaire

Nous remercions les électeurs qui ont voté au premier tour pour un des candidats de Lutte ouvrière. Ils ont exprimé la conscience et la fierté d’appartenir au monde du travail et ils ont affirmé les intérêts des travailleurs. Ils ont eu raison.

Ce courant de 350 000 personnes est encore modeste. Et en l’absence d’un véritable parti ouvrier, le monde du travail se perd dans la recherche d’un sauveur suprême qui n’existe pas.

Ce sauveur suprême a longtemps été cherché à gauche. Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs le voient dans le Rassemblement national. C’est une voie mortelle pour la classe ouvrière.

Le RN, comme tous les partis en compétition pour gouverner, est respectueux de l’ordre capitaliste et fondamentalement dévoué à la grande bourgeoisie qui détient le monopole des usines, des banques et des chaines de distribution. Il véhicule les idées les plus réactionnaires : le racisme, la xénophobie, l’oppression des femmes.

Le plus grave est que ce nouveau postulant au rôle de sauveur suprême dresse les travailleurs les uns contre les autres en fonction de leurs origines, les divise et les affaiblit, à un moment où le monde du travail a encore plus besoin de son unité pour les combats à venir contre ses ennemis mortels, le grand patronat, les maîtres des grandes entreprises et de la finance.

Alors, il est exclu qu’un travailleur conscient vote RN. Il n’est évidemment pas question de voter pour un candidat de Macron qui a piétiné le monde ouvrier.

Les électeurs de Lutte ouvrière peuvent vouloir voter pour un candidat du Nouveau Front populaire contre le RN. Si c’est le cas, ils peuvent le faire sans en être gênés. Ils ont exprimé au premier tour ce qu’ils pensaient de ces politiciens, leur rejet de ces partis qui, à chaque fois qu’ils ont gouverné, ont trahi leurs propres promesses pour se soumettre aux volontés de la bourgeoisie, et ont ainsi tant fait pour rapprocher le RN du pouvoir gouvernemental.

Quant à ceux qui n’ont pas envie de donner quitus aux candidats de la gauche, y compris à des ex-ministres et ex-président, ils peuvent aussi sans remord se passer d’aller voter et exprimer de cette façon leur défiance vis-à-vis de l’ensemble de la caste politique de la bourgeoisie et des institutions de l’État.

La société capitaliste ne fonctionne bien que pour les plus riches, pour les milliardaires, pour la grande bourgeoisie, alors que le monde du travail doit suer profits et dividendes pour ces quelques privilégiés qui ne respectent ni les hommes ni la planète. Pour que cela change, il faudra la force et l’unité des travailleurs, mobilisés contre la grande bourgeoisie, se battant avec leurs propres armes, celles de la grève de masse et des occupations d’usines.

Demain, l’extrême droite et les racistes se sentiront plus forts et autorisés à dénigrer et attaquer non seulement les travailleurs immigrés, mais aussi tous ceux qui contestent l’exploitation. Mais il y a une chose qu’ils ne nous enlèveront pas : c’est notre rôle indispensable dans l’économie, c’est le fait que les travailleurs font tout tourner dans cette société. Ils sont au cœur de la production, des transports, du commerce, des banques, des services publics. Le patronat a besoin de nous tous et cela nous donne le moyen de nous battre et de nous faire respecter.

Il faut un parti regroupant des travailleurs de toutes nationalités et origines, derrière un programme défendant leurs intérêts quotidiens et pour le renversement du capitalisme.

Il faut un parti qui renoue avec les meilleures traditions du mouvement ouvrier, construit sur l’idée fondamentale qu’il y a deux classes opposées dans la société : la bourgeoisie et la classe ouvrière, et que le combat des travailleurs ne cessera que lorsque la bourgeoisie sera renversée. Un parti qui affirme que celles et ceux qui font fonctionner la société doivent la diriger.

Oui, le parti de la classe ouvrière doit être un parti révolutionnaire : il en va de l’avenir de l’humanité toute entière car la perpétuation de l’ordre bourgeois est en train de nous enfoncer dans les crises, les guerres et la barbarie.

Alors, travailleurs, n’ayons pas peur. Resserrons les rangs et organisons-nous dans un parti ! Dans le passé, la classe ouvrière a mené de grandes luttes. C’est riche de cette histoire qu’il faut reconstruire un véritable parti ouvrier communiste, révolutionnaire et internationaliste !

 

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