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Brève
Aéroport de Roissy (95)
L'envers du décor des JO
L’aéroport de Roissy a vu passer la plupart des athlètes des JO. Grâce à l’apport des volontaires et de salariés recrutés pour l’occasion, ceux qui y travaillent toute l’année ont presque réussi à courir moins que d’habitude dans certains secteurs. Mais tout n’a pas été rose. À commencer par les primes dont toute la presse a parlé. Elles ont varié de rien du tout pour beaucoup à pas grand-chose.
Une partie des salariés que le Comité olympique a embauchés directement ont travaillé à Roissy, essentiellement pour l’accueil des athlètes. Aujourd’hui, avec les syndicats, ils dénoncent leurs conditions de travail : des contrats de travail au forfait-jours cadres, des horaires de plus de 60 heures la semaine pour certains, sans paiement des heures supplémentaires, des horaires et un planning imposés, des repos pas toujours respectés, etc.
Ailleurs, de nombreux contrats à durée déterminée embauchés pour les JO prennent fin bientôt. Ces salariés vont donc être licenciés, et les autres vont de nouveau devoir courir pour tout faire. Enfin pour certains des embauchés de l’été, comme les bagagistes de chez Onet, ce n’était pas la joie. Ainsi, parmi les 500 CDD environ recrutés cet été, plus de la moitié sont partis au bout de quelques jours, écœurés des conditions de travail. Onet, une entreprise qui affiche sur sa page d’accueil « Créons ensemble de meilleurs environnements pour tous »...
La « fièvre olympique », les organisateurs et les employeurs ont su l’exploiter. Et en matière d’exploitation, ils s’y connaissent.