Mobilisation pour les salaires

La direction de Safran a annoncé les augmentations de salaires pour l’année 2025. Les montants dérisoires ont provoqué des réactions dans l’ensemble des sites du groupe, les syndicats appelant à des réunions d’information, à des débrayages et à des rassemblements. Mais au bout de quelques semaines, la direction n’a quasiment rien changé à ses annonces, autour de 1 % d’augmentation générale, avec un minimum à 42 euros brut, et un budget de 1,5 % pour les augmentations individuelles, etc.

À l’usine de Villaroche, mardi 4 mars, des heures d’information syndicale ont réuni autour de 1 000 salariés, et le lendemain la grève a rassemblé plus de 500 personnes qui ont manifesté dans l’usine, avec des grévistes d’autres sites, venus les rejoindre. Les ateliers sont restés déserts toute la journée. Les deux jours suivants, la production a été sérieusement ralentie. Le 10 mars, lors des heures d’information syndicale, qui ne regroupaient quasiment que des travailleurs des ateliers, des débrayages et des rassemblements quotidiens ont été décidés ainsi que sur d’autres sites. 

Bien que certains syndicats du groupe aient signé l’accord, le mécontentement étant général, la lutte continue donc. Pour le moment ce sont essentiellement les secteurs ouvriers du montage qui sont en lutte : 150 à 200 travailleurs par équipe débrayent, se rassemblent et manifestent en appelant les autres travailleurs à les rejoindre. Le mouvement s’est renforcé au cours de la semaine et les grévistes se sont accrochés à la revendication minimale de 100€ d’augmentation nette. Des initiatives sont débattues, la CGT qui soutient et aide le mouvement prévoit un rassemblement au siège à Corbeil.

Les profits réalisés par Safran sont énormes, représentant 40 000 euros par salarié. La direction ne veut rien lâcher, mais les discours sur les efforts à faire n’empêchent pas les travailleurs de se mobiliser.