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Circulaire aux électeurs - Election partielle du 28 janvier 2018 - 1ère Cir. du Territoire de Belfort
Travailleuses, travailleurs,
Je suis ouvrier de fonderie à Delle. Comme beaucoup d’entre vous, ouvriers, retraités ou chômeurs, j’appartiens au monde du travail et j’en partage les problèmes : les salaires bloqués, les fins de mois difficiles, la hantise de voir la facture du chauffage exploser, la peur que les enfants ne trouvent pas de travail.
Comme tous ceux qui sont en activité, je subis la pression patronale, l’offensive permanente pour supprimer les emplois. Les ordonnances Macron, j’en connais les conséquences. Et je sais qu’une fois à la retraite, la galère continue.
Et pourquoi tout cela ?
Pour que les groupes capitalistes amassent des milliards de profits qui iront à la spéculation. Pour que les riches voient leur fortune grandir. Pour qu’une minorité se prélasse dans le luxe.
C’est à ce monde-là que Macron appartient, le tiers de ses ministres est millionnaire et c’est pour les riches qu’il gouverne ! Et ils cherchent à nous convaincre que ce qui est bon pour les riches est bon pour les pauvres.
Quand ces gens osent affirmer que le smic est trop élevé, que les retraités doivent se serrer la ceinture, il faut leur répondre. Il faut se faire entendre. Et affirmer qu’aucun salaire, aucune pension ne devrait être inférieur à 1 800 euros net.
Les élections ne peuvent changer notre sort mais c’est important, même minoritaires, d’être le plus nombreux possible à exprimer notre refus de laisser Macron piétiner nos droits et les grands patrons imposer leur diktat sur la société. « Pousser un coup de gueule », c’est bien la seule chose utile à faire avec son bulletin de vote le 28 janvier prochain.
Gouvernement et patronat prétendent s’en prendre au chômage. En fait ils en sont responsables !
Les patrons en licenciant, le gouvernement en supprimant des postes dans tous les services publics. Par manque de personnel, on court dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les écoles, à La Poste... partout les effectifs sont réduits parce que l’État diminue les impôts des riches et des grandes entreprises.
Mettre fin au chômage ? Mais il n’y a pas d’autre moyen que d’interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous sans diminution de salaire !
Les entreprises se rachètent, se découpent dans le plus grand secret. À chaque fois, les actionnaires s’en mettent plein les poches et des travailleurs vont pointer à Pôle emploi : c’est ce que je vis, tout comme les travailleurs d’Alstom, de General Electric, de Peugeot et bien d’autres. Il serait légitime d’imposer le contrôle des comptes et des agissements du grand patronat et des banques par les salariés.
Ma suppléante et moi sommes communistes. Nous n’acceptons pas cette société capitaliste qui génère crises, guerres et famine d’un bout à l’autre du globe, obligeant des millions de femmes et d’hommes à fuir leur pays.
Nous sommes persuadés que seuls les travailleurs sont en capacité de construire une autre société fondée sur la satisfaction des besoins de l’humanité et pas sur les profits des capitalistes.
Il y a tout juste 50 ans, en Mai 68, c’est la grève générale qui fit lâcher à De Gaulle une augmentation du smic de 35 %. En 1936, c’est la grève générale qui imposa la semaine de 40 heures, les congés payés et les conventions collectives à un patronat tremblant devant les occupations d’usines. Il n’existe pas d’autre moyen de changer notre sort.
Profitons des élections pour le dire haut et fort !
Voter pour les partis qui aspirent à gouverner cette société capitaliste, c’est voter pour ceux qui nous oppriment. S’abstenir, c’est se taire !
Alors, votez et faites voter pour Yves Fontanive et Christiane Petitot, les candidats de Lutte ouvrière, afin que se fasse entendre le camp des travailleurs !
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