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Article du journal
Enseignement
Difficultés pour les nouveaux stagiaires
Selon un rapport de la direction générale des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale, 65 nouveaux stagiaires nommés à la rentrée scolaire ont démissionné deux mois plus tard, soit une hausse de 32 % par rapport aux chiffres habituels.
Depuis la suppression de l'année de stage en IUFM, les enseignants sont directement confrontés à leurs classes, sans autre soutien pédagogique que deux jours de stage à la rentrée, suivis de quelques autres répartis au cours de l'année scolaire. Quant aux tuteurs qui doivent les guider, ils ont été difficiles à trouver, beaucoup d'enseignants n'étant pas volontaires par manque de disponibilités ou parce que les horaires ne correspondaient pas. Près de 200 stagiaires n'en avaient toujours pas aux vacances de la Toussaint, alors que c'est dans les premières semaines que les relations de travail et de discipline entre un professeur et ses élèves s'établissent pour l'année.
Le rapport de la DGRH constate chez les nouveaux stagiaires une fatigue excessive, due au fait « qu'il leur semble difficile de concilier, dans l'urgence, l'organisation de leurs classe et leur formation ». Concrètement, cela signifie qu'ils doivent consacrer cinquante à soixante heures par semaine à leur travail, entre les préparations, les corrections et les cours devant des classes pas toujours faciles à mener.
Parallèlement, le ministère relève qu'il y a une baisse du nombre d'inscrits aux concours d'enseignants, avec une proportion parfois inférieure à deux candidats par poste proposé, ce qui lui fait craindre une baisse de niveau des enseignants recrutés.
Dégoûter les candidats à l'enseignement, voilà le résultat de la politique scolaire du gouvernement.