Les comptes de fées

Les comptes de Disney sont une bonne illustration de la façon dont les multinationales peuvent camoufler leurs bénéfices.

Pour l’exercice 2014, Eurodisney a déclaré une perte de 114 millions. Il faut remonter à 2008 pour voir Eurodisney SCA déclarer un bénéfice de… 2 millions d’euros.

Depuis des années cette entreprise, devenue une des plus grosses par ses effectifs (environ 15 000 salariés), ne paye pas d’impôt, mais elle a reçu au titre du CICE (crédit impôt compétitivité emploi) 16,4 millions d’euros en 2014 et 9,3 millions en 2013 de la part du gouvernement.

Quant à la TWDC (The Walt Disney Company), la maison mère, qui possède 40 % de la société, non seulement elle reçoit des royalties, mais en plus elle se comporte comme une banque qui prête de l’argent à Disneyland Paris et attend des intérêts. Selon les syndicats, environ 75 millions de royalties et 40 millions d’euros d’intérêts remontent chaque année à la maison mère.

Le PDG de cette TWDC, Bob Iger, a été nommé PDG de l’année en 2014. Et on pouvait lire début février dans Le Figaro que « le géant mondial du divertissement a gagné encore plus d’argent qu’attendu au cours des trois derniers mois de 2014».