Dans la police : on étouffe beaucoup01/07/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/07/2709.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Article du journal

Dans la police

on étouffe beaucoup

Le 19 juin, revenant en train d’une patrouille commune en région parisienne, sept policiers de différents services bavardaient des techniques d’arrestation. Celle dite de la clé d’étranglement – que certains syndicats de police refusent qu’on interdise – étant venue sur le tapis, l’un d’eux voulut montrer qu’il l’avait bien assimilée et en fit la démonstration sur une collègue consentante.

Celle-ci, qui suffoqua aussitôt, eut beau taper des pieds et des mains pour signifier à son collègue qu’il devait arrêter, il ne relâcha pas sa prise mais l’accentua. Finalement, les autres policiers durent intervenir car, comme l’a relaté la policière : « Je ne pouvais plus parler ni respirer […], je me sentais partir ». Blessée aux cervicales et souffrant de violentes douleurs au cou et au dos, elle a fait constater ses blessures et a porté plainte.

Il a fallu plus d’une semaine pour que les faits soient connus. Et ce n’est guère étonnant. « Selon une source proche du dossier, précise Le Parisien, le parquet de Bobigny », qui instruit la plainte, « a déploré le traitement de cet incident grave » par une partie de la hiérarchie policière. Parce qu’elle voulait étouffer l’affaire ?

Partager