Collège Sisley L’Île-Saint-Denis : un collège n’est pas un chantier !08/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P12-3_College_Sisley_Saint-Denis_C_LO-2023-11-08-08-06-08.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Article du journal

Collège Sisley L’Île-Saint-Denis

un collège n’est pas un chantier !

Illustration - un collège n’est pas un chantier !

Le nouveau collège de L’Île-Saint-Denis vient d’ouvrir ses portes à la rentrée des vacances de la Toussaint. Il semble flambant neuf, mais en réalité les travaux ne sont pas terminés, ce qui a convaincu la grande majorité des enseignants d’exercer leur droit de retrait.

L’inauguration du collège n’est prévue qu’au bout d’un mois, ce qui est l’aveu de l’institution elle-même que les travaux ne sont pas finis. Le bon sens aurait voulu d’attendre la fin des travaux avant d’ouvrir le collège. Mais la logique de l’Éducation nationale est différente. Sans doute parce que le maintien dans les préfabriqués qui font office de collège depuis deux ans est estimé à 120 000 euros par le Département.

Personnel du collège et parents d’élèves pensent que la sécurité des élèves n’est pas garantie. Le 7 novembre, deux ouvriers travaillaient au milieu des élèves dans la cour de récréation, où par ailleurs des déchets de chantier sont stockés. La grille d’entrée est très souvent ouverte du fait des allées et venues de personnes extérieures au collège, ce qui rend facile une intrusion dans l’établissement, en totale contradiction avec le bavardage sécuritaire depuis l’attentat d’Arras.

De plus, le collège est sale, le ménage de fin de chantier n’étant pas suffisant. La charge de travail des agents de service s’est considérablement alourdie, sans aucun personnel supplémentaire, il manque des parties du faux-plafond dans plusieurs salles et la ventilation du CDI est très bruyante. Les travaux ont été faits sans consulter le personnel du collège, ce qui conduit à des aberrations.

Cerise sur le gâteau, un avis défavorable de la commission de sécurité a été levé par un adjoint de la mairie, ce qui n’a pas contribué à rassurer le personnel.

La demi-journée royalement accordée avant l’accueil des élèves a été bien insuffisante, ne serait-ce que pour défaire tous les cartons. La plupart des enseignants ont donc décidé d’exercer leur droit de retrait, ne voulant pas travailler dans ces conditions inacceptables.

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