- Accueil
- Lutte ouvrière n°2918
- CRS 4 : l’extrême droite est déjà en place !
Leur société
CRS 4
l’extrême droite est déjà en place !
Le Canard enchaîné vient de révéler le partage de messages racistes et antisémites sur un groupe WhatsApp animé par des membres de l’unité CRS 4, et plus particulièrement par l’adjoint du commandant de cette compagnie, qui mettait carrément en avant sa nostalgie du 3e Reich.
Cela comportait par exemple un photomontage de Hitler à l’Élysée avec une citation inventée : « Sortons du nucléaire et repassons tous au gaz » ; la photo d’une embarcation de réfugiés faisant naufrage avec le titre « Petit Chavire » et la légende « avec des vrais morceaux de migrants dedans » ; une photo où une partie de la CRS 4 chargée de sécuriser un meeting de Zemmour prenait la pause avec Marion Maréchal, etc.
Quand le commandant a fini par informer sa hiérarchie, celle-ci ne l’a pas appuyé, mais a dépêché contre lui une enquête pour des motifs futiles, que même le procureur de la République a classée sans suite. Après l’avoir mis sur la touche, elle a même promu commandant par intérim de la CRS 51 son adjoint adorateur de Hitler !
Cette affaire n’a rien d’exceptionnel. En 2020, la presse a mis en lumière l’existence de groupes Facebook sur lesquels des milliers de policiers déversaient leurs insanités d’extrême droite. Le racisme et plus généralement les idées réactionnaires dans la police et chez les CRS ne sont pas des dérives individuelles et sont un sous-produit du sale travail qui leur est demandé. Ces forces de répression sont en effet formées à obéir et à agir pour défendre les intérêts des capitalistes contre les ouvriers et à être le bras armé de cette société pourrie par les inégalités et l’exploitation. Leur mépris social envers les travailleurs et en particulier les plus pauvres d’entre eux, fait partie de leur fonction.
Si ces forces de répression bénéficient presque toujours de l’impunité des dirigeants de l’État et des capitalistes, c’est parce que ceux-ci ont bien trop besoin d’elles quand il faut attaquer les piquets de grève, comme elles l’ont fait il y a un an contre les ouvrières de Vertbaudet, ou mater des mouvements de colère comme celui des gilets jaunes.