Elections européennes - Texte de la circulaire de Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier dans la circonscription d’Outre-Mer07/04/20142014Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/2014/04/couv159.png.484x700_q85_box-27%2C0%2C1300%2C1841_crop_detail.png

Article du mensuel

Elections européennes - Texte de la circulaire de Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier dans la circonscription d’Outre-Mer

Élection des députés au Parlement européen des 24 et 25 mai 2014 - Outre-Mer

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Liste présentée par Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier

www.lutte-ouvriere.org www.combat-ouvrier.net

Lutte Ouvrière - BP 233 - 75865 Paris Cedex 18

Ghislaine Joachim-Arnaud

Technicienne de laboratoire

Jean-Marie Nomertin

Employé

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Travailleuses, travailleurs, de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna

C'est bien un résidu du passé colonial de l'impérialisme français que ce regroupement en une seule circonscription électorale des territoires dispersés sur trois océans et, qui plus est, de les regrouper à l'occasion d'élections dites européennes.

Mais puisque l'État de la bourgeoisie française nous impose ce cadre, souvenons-nous de ce qui est commun à la plupart des régions concernées par-delà la dispersion géographique : un passé fait souvent de conquêtes sanglantes, de domination violente, d'intégration par la force dans l'empire colonial de la France, d'esclavage pour beaucoup et d'oppression pour tous.

La domination coloniale des grandes puissances impérialistes rivales a morcelé des régions et coupé les uns des autres des peuples proches par la géographie. À l'intérieur même de sa zone d'influence coloniale, l'impérialisme français a aiguisé, voire suscité, la méfiance mutuelle entre les peuples pour mieux les dominer. Sa devise a toujours été et est encore «diviser pour régner».

La forme de cette domination s'est modifiée au fil du temps. Dans certaines ex-colonies, les protections sociales, les services publics ont fini, avec beaucoup de retard et partiellement, par se rapprocher de ceux de la France. Mais se perpétue partout la société divisée en classes : une minorité de privilégiés et une majorité d'exploités et de pauvres.

C'est cette réalité sociale qui rend commun, aujourd'hui encore, le sort de tous ceux qui n'ont ni capitaux, ni actions, ni rentes, et qui n'ont pour vivre que leur capacité de travail.

En tant que travailleurs des départements et des territoires d'outre-mer, nous subissons la même exploitation que les travailleurs de France métropolitaine, mais avec des aspects plus insupportables encore, car les salaires sont souvent plus bas et le chômage plus important encore.

Conviés à élire des représentants au Parlement européen, nous avons toutes les raisons de nous dire que ces élections ne nous concernent en rien. Ce Parlement, comme toutes les institutions de cette Europe où la plupart d'entre nous n'ont aucune chance de mettre le pied, est éloigné de plusieurs milliers de kilomètres. Même si on nous invite tous les cinq ans à l'élection de représentants, nous ne sommes en rien représentés par ce Parlement.

Mais le sommes-nous davantage par l'Assemblée nationale de Paris ? Le sommes-nous davantage même par d'autres institutions de l'État français plus proches de nous géographiquement mais tout aussi éloignées socialement ? Toutes ces institutions représentent, de haut en bas, les préoccupations, les intérêts de la bourgeoisie, de ceux qui vivent de l'exploitation, des grands groupes industriels et financiers pour l'essentiel, et accessoirement les bourgeois et les notables de nos pays.

Ces élections européennes, quels que soient leurs résultats, n'ont pas le pouvoir de changer notre sort. Pas plus que les autres élections. Mais elles nous donnent la possibilité de nous exprimer. Elles nous donnent la possibilité de faire entendre notre camp, celui des travailleurs, des exploités, des pauvres, face à ceux qui nous exploitent et nous oppriment.

Faire entendre le camp des travailleurs

Faire entendre le camp des travailleurs, voilà le sens de la liste conduite par Ghislaine Joachim-Arnaud et présentée dans ces élections européennes, en commun, par Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier, qui se réclament du communisme révolutionnaire.

Voter pour cette liste, c'est affirmer la nécessité pour tous les travailleurs d'exprimer leurs propres intérêts de classe face aux partis politiques qui, au-delà de leurs différences, considèrent, tous, l'économie et la société capitalistes comme les seules possibles et qui, lorsqu'ils sont en position de responsabilité, dirigent en fonction des intérêts de la bourgeoisie et des riches.

Voter pour cette liste, c'est affirmer partout que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs n'ont pas à accepter d'être privés de travail et de salaire. Ils doivent imposer l'interdiction des licenciements, l'embauche de jeunes, en répartissant le travail entre tous sans diminution de salaire.

Voter pour cette liste, c'est affirmer la nécessité de toucher, dans tous les secteurs économiques, des salaires qui permettent de vivre et d'en protéger le pouvoir d'achat par leur indexation sur les hausses de prix.

Voter pour la liste conduite par Ghislaine Joachim-Arnaud, c'est dire qu'il faut enlever au patronat et aux financiers le pouvoir absolu qu'ils exercent sur l'économie, le pouvoir exorbitant de supprimer des emplois ou de ne pas en créer alors que les moyens de le faire existent et que les besoins à satisfaire sont nombreux. Pour cela, la première condition est la suppression des secrets bancaire et commercial afin que chacun puisse vérifier la situation réelle des entreprises capitalistes, des banques, des mines, des plantations, afin que les populations puissent s'opposer aux destructions d'emplois et aux dégâts injustifiés faits à la nature et à l'environnement.

Voter pour la liste conduite par Ghislaine Joachim-Arnaud, c'est se prononcer contre toutes les formes d'inégalité et d'oppression qui perpétuent la domination coloniale.

Voter pour une liste qui se revendique du communisme, c'est prendre la position la plus radicale contre les organisations d'extrême droite qui constituent, toutes, une menace pour la classe ouvrière.

Voter pour cette liste, c'est affirmer les idées de l'internationalisme contre toutes les formes de démagogie nationaliste et contre les préjugés réactionnaires xénophobes et racistes qui poussent sur le fumier d'une société capitaliste en crise.

C'est exprimer non seulement le rejet des partis de la bourgeoisie, mais aussi l'opposition à la bourgeoisie elle-même et à l'organisation capitaliste de l'économie.

C'est se déclarer pour une société sans exploitation, sans oppression et sans barrières séparant et opposant les peuples.

Votez pour la liste Lutte Ouvrière - Combat Ouvrier !

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Je vous appelle à voter pour la liste conduite par Ghislaine Joachim-Arnaud et Jean-Marie Nomertin pour faire entendre le camp des travailleurs, pour populariser ses exigences, pour affirmer les perspectives communistes !

Arlette Laguiller

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Les candidats de Lutte Ouvrière et Combat Ouvrier

1. Ghislaine JOACHIM-ARNAUD -Technicienne de laboratoire - Martinique

2. Jean-Marie NOMERTIN - Employé - Guadeloupe

3. Corinne GASP - Conseillère de gestion - La Réunion

4. Jean Luc PAYET - Enseignant - Nouvelle-Calédonie

5. Danielle DIADOK - Employée d'assurance - Guadeloupe

6. Jean-Yves PAYET - Formateur agricole - La Réunion

7. Marie -Hellen MARTHE DITE SURELLY -Ouvrière agricole - Martinique

8. Louis MAUGÉE - Retraité - Martinique

9. Lita DAHOMAY - Retraitée - Guadeloupe

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