2 000 salariés noirs de l'entreprise américaine Coca-Cola s'estimaient victimes de discrimination raciale. Ils étaient systématiquement moins bien payés que leurs collègues et leurs possibilités de promotion au sein de l'entreprise étaient beaucoup plus réduites. Ils ont donc traîné leur direction en justice. Peu sûre d'elle dans cette affaire, cette dernière a préféré rechercher un accord à l'amiable avec les avocats des plaignants.

Moyennant 192,5 millions de dollars (1 347,5 millions de francs), Coca-Cola n'aura donc pas à s'expliquer. Ce genre de pratique n'est pas exceptionnelle. Pour 176,1 millions de dollars (1 232,7 millions de francs), Texaco, un des Majors du pétrole, avait également obtenu l'arrêt de poursuites judiciaires pour discrimination raciale.

"Notre but est de faire changer Coca-Cola", a déclaré un des avocats des travailleurs noirs qui avaient porté plainte. Pourtant l'exemple de Texaco ne semble pas avoir effrayé Coca-Cola. Ces grandes multinationales ont accumulé au fil des années des profits si faramineux qu'elles affichent sans vergogne leurs possibilités de tout pouvoir payer, y compris le "prix" (partiel) de leurs pratiques réactionnaires, mais ô combien profitables.