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Parlement européen : Un train... de nouveaux cadeaux au patronat
Echo d'une bagarre politicienne franco-française au Parlement européen, lors de sa mini-session de fin janvier, six de ses élus français, partisans de De Villiers, ont annoncé en séance démissionner du groupe UEN, où restent les amis de Pasqua. En attendant de nouvelles révélations sur le mode de financement de la campagne européenne de 1999 des uns et des autres, via certains casinos, voire trafics d'armes avec l'Afrique ?
Justement, le Parlement européen avait à discuter de la lutte contre la criminalité organisée (blanchiment d'argent, trafics de drogue, etc.). Le rapport sur lequel les élues européennes de Lutte Ouvrière se sont abstenues ne pouvait que constater ce que l'on sait déjà : la diversité, sinon l'incompatibilité des législations nationales européennes en la matière, offre bien des échappatoires à cette forme de délinquance de haut vol... d'autant plus que certains Etats semblent bien peu empressés à la poursuivre. Parce que leurs banquiers, notamment, y trouvent leur compte, ce qui fournit un excellent alibi aux autres Etats.
Toujours côté financement : les élues de Lutte Ouvrière ont voté contre le rapport Mann sur " la promotion de la coopération et des relations commerciales " entre l'Union européenne, l'Amérique du Nord, le Japon et l'Australie. Il s'agit, selon ce rapport, de créer " une ligne budgétaire unique pour financer " les activités des entreprises exportatrices européennes. Bref, de nouvelles subventions au patronat.
Dans la même veine, deux rapports concernant la libéralisation, c'est-à-dire la privatisation, du transport ferroviaire venaient en discussion lors de la présidence française de l'Union européenne, fin 2000, le ministre français des Transports Jean-Claude Gayssot avait sur ce sujet chapeauté un accord dit de " conciliation ". Et il s'est félicité de " cette décision essentielle pour l'avenir du trafic ferroviaire ". Le rapporteur du Parlement européen, un député de droite allemand, a mis les points sur les " i " en se disant satisfait " d'une décision qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour la libéralisation du transport ferroviaire de passagers ".
Le groupe GUE (Gauche unitaire européenne) du Parlement européen, présidé par Francis Wurtz, membre de la direction du PCF, décidait de s'abstenir, sans doute pour ne pas gâcher la satisfaction de Gayssot.
Les élues de Lutte Ouvrière, ont voté contre, en expliquant : " Ni les usagers, ni la population en général n'ont rien de bon à attendre de la privatisation des services publics. Ni les travailleurs de ce secteur (celui du rail) qui dénoncent et combattent la libéralisation- privatisation et ses ravages pour l'emploi et les conditions de travail. Et nous sommes bien sûr totalement solidaires de ces travailleurs, et de leurs organisations syndicales quand elles dénoncent ces méfaits ".