La découverte de gisements pétrolifères à Doba, au sud du Tchad, a réveillé les puissants appétits des compagnies pétrolières, notamment les américaines Exxon-Mobil, Petronas et Chevron qui ont déjà versé un bonus pétrolier de 25 millions de dollars US comme "ticket d'entrée". Mais ces sommes soi-disant censées permettre le développement du pays - dont la population tchadienne ne verra jamais la couleur- ont déjà été en grande partie dépensées par Idriss Deby pour acheter des armes afin de lutter contre la rébellion de Youssouf Togoïmi. Si Elf s'est retiré du projet en 1999, la France reste toujours en piste pour le projet pétrolier de Doba récupérant près de 65 % des contrats de sous-traitance pour des entreprises hexagonales ; tout en maintenant sa présence militaire, ses troupes et son dispositif "Epervier", dans le pays pour intervenir le cas échéant en Afrique subsaharienne et centrale.

Dictateur "élu", Idriss Deby reste un ami de la France. Il a pour parrains le Gabonais Omar Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso qui n'ont rien à lui envier. Il est vrai que les millions de dollars du coton et du pétrole justifient bien toutes les "amitiés" pour le gouvernement et les multinationales français !