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Dans les entreprises
Snecma Villaroche(77) : Coup de colère des nettoyeuses
La semaine du 30 juillet au 4 août a été agitée parmi le personnel de la société Penauille, société chargée du nettoyage sur le site de Villaroche.
Plusieurs assemblées du personnel et manifestations ont eu lieu, et surtout deux jours de grève totale de l'équipe du soir.
Cela a commencé le lundi 30 juillet, quand celles qui rentraient de congés, au lieu de retrouver leur poste habituel, se sont vues affectées à une équipe volante, car "il n'y aura pas de CDD cet été pour remplacer les absents (zéro le soir et très peu en journée)", leur a-t-il été dit.
Du coup les surfaces à nettoyer se trouvaient augmentées. Les chefs leur ont expliqué qu'il s'agissait du premier volet d'un plan d'économies qui vise à obtenir un gain de productivité de 20 %. Les autres mesures prévues étant le non-remplacement des départs, la poursuite de la réorganisation des postes et la fixation des congés et des jours de réduction du temps de travail en fonction d'un planning établi par la hiérarchie.
Cela fait plusieurs années que les patrons tentent d'appliquer ce type de mesures et que la charge de travail augmente en même temps que les effectifs diminuent.
Cette fois, les patrons essayaient de profiter de la période des congés pour faire passer en force leur plan, de concert avec la direction de Snecma, puisque le chantier est mis en appel d'offres et que le service achats de Corbeil, qui gère les contrats avec les entreprises sous-traitantes, veut obtenir une baisse des coûts de 20 %.
Cette nouvelle étape a été ressentie comme une agression, surtout en cette période de préparation de la privatisation de la Snecma qui ne cesse d'annoncer des super-profits.
La colère des nettoyeuses a éclaté dans l'équipe du soir. En fin de semaine, après deux jours de grève totale, la direction de Penauille s'étant concertée avec la direction Snecma cédait sur l'essentiel : plusieurs personnes retrouvaient leur poste, les places étaient réorganisées comme le souhaitaient les grévistes, neuf CDD seront en renfort en journée en août, et le plan de réduction des coûts afin de gagner 20 % de productivité est repoussé, la direction des services généraux de Villaroche se déclarant même contre un tel plan. Un arrangement a été trouvé pour qu'il n'y ait pas de perte de salaires pour les heures de grève.
Il faut dire que le mécontentement gagnait l'équipe de jour, qu'entre-temps les grévistes avaient commencé à s'adresser au personnel Snecma, et que les principaux responsables tant de Penauille que de Snecma voulaient partir en vacances tranquilles.