Hôpitaux publics - L'application des 35 heures - la vraie solution : L'embauche19/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1735.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux publics - L'application des 35 heures - la vraie solution : L'embauche

Pour les hospitaliers, la journée interprofessionnelle du 16 octobre a pris place dans une série de manifestations et même de grèves contre le protocole Guigou-Kouchner sur les 35 heures. La semaine précédente, jeudi 11 octobre, une manifestation régionale parisienne avait rassemblé deux mille personnes avec des banderoles de plus 25 hôpitaux différents.

Le lendemain, dans les hôpitaux en grève, les assemblées générales avaient reconduit la grève jusqu'après le 16 octobre. Pourtant, les dirigeants syndicaux apparaissent attentistes, peu empressés à organiser une lutte d'ensemble susceptible de faire céder des dizaines de milliers d'embauches au gouvernement. Pour l'instant, une journée nationale est en discussion entre les fédérations syndicales pour jeudi 25 octobre. Localement, certains militants font tout ce qu'ils peuvent pour entraîner leurs collègues mais les manifestants et les grévistes les plus actifs commencent à s'essoufler faute d'être relayés dans l'ensemble des hôpitaux.

Le mardi 16 octobre a été une nouvelle occasion de se faire entendre. En effet, les 35 h ne seront qu'un leurre dans la plupart des services hospitaliers où déjà, faute d'effectifs, on nous refuse de prendre des jours de repos compensateurs de jours fériés et des jours de congés annuels. Si les moyens ne sont pas fournis à l'échelle du pays, par une embauche massive et immédiate, les négociations régionales et locales ne seront qu'un marché de pénurie où chaque établissement et chaque service essaiera de tirer la couverture trouée sur ses propres pieds. Dans ce contexte, le protocole de Guigou-Kouchner signé par la CFDT trouvera surtout des applications locales défavorables aux travailleurs. La diversité des situations faites aux uns et aux autres ne facilitera pas une défense collective de nos intérêts pourtant communs. Car, à moyen terme, qui d'entre nous échappera à la pression de la flexibilité et de la rentabilité ?

C'est pourquoi il est plus que jamais nécessaire d'organiser la lutte pour une embauche massive et immédiate dans toute la fonction publique hospitalière.

Correspondant LO

À Saint-Antoine on continue

Le jeudi 11 octobre à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, on était encore 200 à partir à la manif. L'ambiance est toujours là : les banderoles fleurissent dans l'hôpital, le piquet est toujours en place et organise les actions : le réfectoire est fermé et lundi 15 octobre des sandwiches, prévus pour les médecins, ont été vendus pour le franc symbolique par le piquet de grève, au personnel.

Aux AG quotidiennes, une petite centaine vient aux nouvelles et informe de ce qui se passe dans les services...

Des surveillantes retors continuent à faire pression sur le personnel contre la grève, mais cela met les agents en colère... et n'entame pas le moral !

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