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- Lutte ouvrière n°1738
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Dans les entreprises
À quand le pare, plan d'aide au retour à l'embauche ?
Le PARE, Plan d'aide au retour à l'emploi, réclamé par le patronat, et en vigueur depuis le 1er juillet dernier, prévoyait que les caisses Assedic financent la formation des demandeurs d'emplois.
Aux employeurs qui se plaignaient souvent de ne pas trouver de main-d'oeuvre qualifiée, les Assedic étaient donc censés se mettre en situation de la leur offrir sur un plateau. On espérait ainsi voir diminuer le nombre des chômeurs indemnisés.
Des chômeurs, qui ont lu ou entendu parler de ce dispositif, demandent ces formations et espèrent ce fameux "retour à l'emploi".
Seulement voilà, pour que ce système, aussi favorable soit-il aux patrons, débouche sur quelque chose de palpable pour les chômeurs, encore faudrait-il que, tous ces derniers mois, les patrons n'aient pas, à l'inverse, multiplié les plans de licenciements. Et non seulement les patrons licencient en masse, mais ils réduisent maintenant considérablement les postes tenus par des intérimaires. Dans ces conditions, les employeurs se passent fort bien du PARE et les chômeurs restent sur le sable.
Les dirigeants des ANPE et des Assedic s'inquiètent d'une situation où ils proposent aux chômeurs des Projets d'action personnalisés (PAP) qui évidemment ne peuvent déboucher sur un emploi puisque les patrons n'embauchent pas. Les Assedic en sont réduits à faire une campagne publicitaire dans la presse, avec pleines pages s'adressant aux employeurs (bien mal nommés en l'occurrence !) pour inciter les patrons à utiliser ce dispositif. Mais, avec ou sans PARE, et malgré les aides aux entreprises que les Assedic font miroiter, les patrons campent sur leur refus d'embaucher.
Les chômeurs qui renaclent devant un travail au rabais sont depuis longtemps sanctionnés, mais qu'y a-t-il de prévu contre les patrons qui n'embauchent pas ?