Le jeudi 31 janvier, les 58 travailleurs de l'entreprise Artis appartenant au groupe Peiffert, à Monthermé dans les Ardennes, se sont mis en grève totale. Ils protestaient contre le non-paiement de leur salaire. Des salaires qui sont très peu élevés, 6 500 F net en moyenne, primes comprises. Les travailleurs réclamaient par ailleurs des comptes au PDG, car l'usine n'a plus aucune matière première pour continuer à travailler.

Cela ne veut pas dire que le PDG, actionnaire principal du groupe, connaît des difficultés importantes. Seulement, l'argent présent sur les comptes de l'entreprise au mois de septembre 2001 a depuis disparu.

En mai 1997, le Conseil régional a financé pour 1,2 million de francs une extension de l'entreprise Artis, le Conseil général des Ardennes amenait 2 millions et l'Europe 1,4 million. Les aides versées à cette entreprise devaient se concrétiser par la création de 40 emplois supplémentaires, portant l'effectif à 85 personnes. Cet objectif n'a pas été atteint, puisque l'entreprise n'a jamais compté plus de 60 salariés.

Le lundi 4 février, le PDG annonçait le paiement des salaires pour le lendemain. Le lendemain, toujours rien. Les travailleurs décidaient alors de poursuivre la grève. Et ce n'est que mercredi 6 février au soir que les travailleurs apprirent qu'ils allaient être payés.

Pour autant, de lourdes menaces continuent de peser sur les travailleurs du groupe Peiffert industrie. Mais les travailleurs d'Artis sont bien décidés à se battre pour défendre leur emploi.