C'est actuellement, de janvier à début février, qu'arrivent dans les établissements scolaires les prévisions de moyens donnés par les rectorats pour l'année scolaire prochaine, septembre 2002-juin 2003. Ces moyens sont en général annoncés à cette période, pour tous les établissements, maternelles, primaires, collèges, lycées. Et ce qui caractérise la plupart des chiffres annoncés, c'est qu'ils sont très souvent insuffisants.

Les réactions de protestation n'ont d'ailleurs pas tardé. Dans la Seine-Saint-Denis, où le ministère de i'Education nationale aimerait bien, dit-on, reprendre ce qu'il avait dû céder lors de la grève du 93, des mouvements de protestation ont eu lieu et continuent, notamment dans le primaire à Bagnolet ou encore à Noisy-le-Grand, contre les projets de fermetures de classes. Encore en région parisienne, à Trappes, des mouvements de protestation ontlieu également. Mais c'est le cas aussi en province, dans l'Oise il y a peu de temps, et en Loire- Atlantique.-

A chaque fois qu'enseignants, parents d'élèves, élus locaux réagissent, les représentants du ministère de l'éducation nationale répondent qu'il s'agit "d'horaires-planchers", de bases de négociations.

Mais que signifient ces marchandages ? C'est une ficelle bien connue. On réduit de beaucoup, pour ensuite reculer un peu quand les parents et les enseignants se rebiffent. S'ils font entendre leurs protestations, il y aura un peu de rallonge de moyens, au détriment de ceux qui ne se seront pas "défendus". C'est cela leur façon de gouverner !

Voilà bien l'aveu de ce que valent les grandes proclamations ministérielles sur le "respect", le "droit à l'éducation" voire comme il était dit il y a quelques années, le "bac pour 80 % d'une génération".

Ces rodomontades de bonimenteur sont destinées à cacher la misère, le manque croissant de moyens donnés à l'éducation, en particulier dans les quartiers populaires. Alors, si ces calculs de bas étage entraînaient la multiplication des réactions de colère dans l'enseignement, on s'en réjouirait.

Et Lang serait bien contraint de remiser ces petits calculs.