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- Lutte ouvrière n°1752
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Hôpital Sainte-Anne (Paris) : - La grève maintient sa pression
A l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne de Paris, c'est dans l'enthousiasme que la grève a été revotée vendredi 15 février, pour la cinquième semaine.
Les grévistes rejettent la 3e version du protocole du directeur sur les 35 heures, malgré ses prétendues " avancées " dérisoires et ils ont ressenti comme un effet de leur grève le fait que, jeudi 14 février, la séance de signature ait capoté. En effet, seule la CFDT proposait sa signature. Le directeur n'en a pas voulu... pour l'instant, se donnant jusqu'au 28 février. Même attitude dilatoire du syndicat de cadres SNCH qui a déclaré : " Compte tenu des pressions inadmissibles que certains d'entre nous ont subies, il est indispensable que le consensus le plus large soit obtenu ". Directeur et cadres voudraient surtout obtenir la signature de la CGT, syndicat majoritaire à Sainte-Anne, comme certaines directions d'hôpitaux l'ont obtenue dans d'autres établissements du pays.
Mais les grévistes maintiennent leurs revendications. Les 230 postes correspondant à 10 % de l'effectif sont inscrits sur les banderoles. Mercredi 13 février, ils sont allés les réclamer à l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH). Une délégation de syndicalistes et d'autres grévistes a été reçue par Coudreau, directeur de l'ARH, et par son adjointe qui leur ont fait des réponses du style : " Vous ne faisiez déjà pas 39 heures en moyenne sur l'année " et " Vous avez la chance d'avoir un compte épargne-temps et il y a des budgets pour les heures supplémentaires " .
Sans embauche, alors que l'effectif a déjà fondu à Sainte- Anne depuis plusieurs années, tout le monde craint le pire. Le ras-le-bol accumulé rend les grévistes déterminés face aux fausses 35 heures qu'on veut leur imposer. Pour pouvoir continuer la grève, notamment pour discuter des listes de soins minimum effectués dans les différents services, les grévistes d'un service combatif ont mis en place un point de rencontre inter-services.
Malgré la période de vacances scolaires, la grève tient bon.