Impôts : Les cadeaux de Chirac10/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1763.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Elections présidentielles

Impôts : Les cadeaux de Chirac

Le programme de Chirac en matière d'impôts annonce clairement sa couleur propatronale : réduction de l'impôt sur les sociétés avec la baisse d'un tiers de l'impôt sur le revenu d'ici 2007 - ce qui peut laisser croire que tout le monde en bénéficierait au même titre, ce qui est faux car les plus riches, ceux qui sont taxés sur les tranches supérieures, en tireront bien plus profit - mais c'est aussi l'annonce de la baisse des charges patronales sur les salaires moyens et modestes.

L'impôt sur les bénéfices des sociétés n'a cessé de baisser ces dernières années sous les gouvernements successifs de droite comme de gauche. De 50 %, il est passé à 33 aujourd'hui.

L'impôt sur le revenu est le seul impôt calculé à peu près sur le revenu, mais le revenu déclaré, ce qui laisse à l'écart bien des rentrées qui alimentent les comptes des catégories les plus riches. Mais ce n'est d'ailleurs pas celui qui rapporte le plus, puisque dans les recettes de l'impôt il vient après la CSG et la TVA.

Les baisses de charges patronales constituent l'autre volet du programme de Chirac. Là encore, d'allégement en allégement, les charges patronales sur les bas salaires sont passées de 30,2 % du salaire brut en 1993 à 18,2 % sous Juppé, 7,8 % sous Aubry pour arriver à 4,2 % aujourd'hui. Il ne reste décidément pas grand chose à baisser !

Cela n'a pas empêché les patrons de continuer à prétendre qu'ils ne pouvaient pas embaucher à cause du coût du travail, autrement dit les salaires et les charges sociales, qui serait trop élevé.

Par contre, on ne trouve aucune mention dans son programme d'une baisse des impôts indirects comme la TVA ou la CSG, ces impôts qui sont payés, eux, essentiellement par les classes populaires. Chirac est l'ami des patrons dont il a d'ailleurs reçu l'appui ouvert durant sa campagne. Il va rapidement distribuer les cadeaux aux riches et présenter la note aux travailleurs.

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