Depuis vingt-cinq ans, des éducateurs spécialisés animent un club de jeunes à La Chapelle-Saint-Luc. Ils vont à leur rencontre dans la rue, les halls, sur les paliers, au centre commercial. Ils assurent un travail de prévention, ils discutent avec les jeunes de leurs problèmes, mais aussi avec les familles, les enseignants, les associations locales, les services sociaux, municipaux. Ils accompagnent des groupes de jeunes sur des chantiers éducatifs d'insertion, les aident à préparer leurs devoirs ou à trouver un travail et à le garder. De mille façons, ils interviennent auprès de jeunes en difficulté ou en perdition lorsque les familles, l'école, les institutions sont dépassées.

En juillet 2001, la mairie a cessé de financer quatre postes d'éducateurs, intervenant dans la ZUP, sans concertation avec les éducateurs concernés et sans prévenir le conseil municipal. L'Association Jeunesse et Détente (AJD), dont dépendent les éducateurs, a tout de même pu verser les salaires puisque la subvention du Conseil Général a continué à être versée.

Mais aujourd'hui, l'association, en grande difficulté financière, a annoncé le licenciement économique de quatre des vingt-cinq éducateurs qui interviennent sur l'agglomération troyenne.

Lorsque le conseiller de Lutte Ouvrière a dénoncé ce scandale au conseil municipal du 25 juin dernier, le maire a refusé de s'expliquer.

La nouvelle majorité RPR qui, depuis un an, a embauché des cadres pour piloter ses divers projets ainsi que des policiers, ne doit pas réduire les moyens du secteur prévention en supprimant ce qui existe dans ce domaine.