- Accueil
- Lutte ouvrière n°1782
- Ateliers du TGV de Châtillon : Mécontentement sur les effectifs
Dans les entreprises
Ateliers du TGV de Châtillon : Mécontentement sur les effectifs
Le débrayage appelé par la CGT mardi 17 septembre aux ateliers SNCF de Châtillon a rassemblé plus de 80 cheminots, malgré la tentative d'intimidation de la direction qui a placardé des avis menaçant de sanction tous ceux qui y prendraient part.
Ce débrayage en suivait d'autres, par secteur cette fois : à la Mécanique de Châtillon-Haut, pour le remplacement d'un travailleur transféré ; à l'équipe Aménagement de nuit rejointe par ceux de la Mécanique Châtillon-Bas. Le 18 septembre, nouveau débrayage de ceux du Confort de Châtillon-Haut, pour montrer à la hiérarchie qu'ils ne pouvaient faire le travail qui leur était demandé.
Depuis plusieurs mois, la charge de travail est en augmentation alors que les effectifs sont à la baisse. En juin dernier, nous avons " hérité " de l'entretien et de la réparation de 6 TGV (dits " réseaux ") supplémentaires et les interventions se sont multipliées sur des rames TGV arrivées à la moitié de leur temps de service. La charge de travail est d'autant plus accrue que les installations de l'atelier ne sont pas prévues pour les interventions sur les rames-réseaux. Du coup, le travail est plus long, nécessite plus de cheminots sur des rames plus vieilles.
Face à la direction, nous avons été plusieurs à expliquer comment, dans notre secteur, nous n'arrivions plus à assurer le service correctement en raison du manque de travailleurs, auquel s'ajoutent des problèmes d'approvisionnement en pièces de rechange.
Le directeur n'a fait que répéter qu'il n'y était pour rien, car le gel des embauches est décidé plus haut. Il nous a aussi annoncé qu'il n'y aurait que cinq embauches d'ici la fin de l'année, trois de moins que les prévisions de la direction.
L'organigramme pour 2002 prévoyait un effectif de 841 cheminots. Nous ne sommes aujourd'hui que 833, avec beaucoup plus de travail à effectuer. Si l'on prend l'exemple des " jockeys " (les cheminots chargés du déplacement des rames dans l'atelier), ils avaient obtenu la promesse de cinq embauches, suite à leur grève de juin 2001. Aucune de ces embauches n'a été faite.
Suite au débrayage du 17 septembre, une assemblée a décidé de continuer à discuter dans les différents secteurs, avec la perspective de nous retrouver pour un nouveau débrayage le 2 octobre prochain.
Nous avons eu une prime de 50 euros à la rentrée. La direction escomptait peut-être nous calmer avec cette aumône. C'est raté.