Lors d'un passage à la télévision, le ministre de l'Éducation nationale, Luc Ferry, a déclaré que si les classes de dix élèves installées de façon expérimentale dans le primaire pour les enfants en difficulté n'avaient pas de résultats concluants, on en reviendrait à la situation antérieure. C'est aussi le discours que tiennent depuis des années les recteurs d'académie, pour expliquer que, les résultats n'étant pas meilleurs en ZEP que dans les lycées cotés, ils ne jugent pas utile de limiter les effectifs à 24 !

En fait, depuis cette rentrée, on assiste à une tentative généralisée de " bourrer les classes ", au détriment de la qualité de l'enseignement.

Il est pourtant évident que les enfants en difficulté scolaire ou maîtrisant mal le français parce qu'ils sont issus d'une immigration récente apprennent mieux en petits groupes, les enseignants ayant plus de temps à consacrer à chacun d'entre eux. Mais voilà, l'heure est aux économies dans tous les services publics et, une fois de plus, ce seront les couches les plus défavorisées de la population qui en feront les frais, puisqu'elles n'ont pas les moyens d'aider leurs enfants en dehors de l'école et ne peuvent compter que sur l'enseignement qui leur est dispensé par l'Éducation nationale.