Les 35 heures n'ont rien coûté aux mairies11/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1784.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les 35 heures n'ont rien coûté aux mairies

D'après une étude qui porte sur le quart des grandes villes, le passage aux 35 heures dans les collectivités locales a engendré seulement un surcoût de 1 % pour le budget des communes. Rien à voir donc avec le soi-disant " surcoût de 11 % " qu'on prédisait. Et pour cause : dans le public comme dans le privé, la baisse des horaires réels a été souvent insignifiante, la mairie décidant d'inclure dans la réduction horaire des jours de congés ou des heures déjà chômés auparavant. Et surtout, il n'y a pas eu d'embauches correspondantes dans la plupart des secteurs, les employés de mairie faisant simplement en 35 heures la même charge de travail qu'auparavant.

Les agents communaux n'ont d'ailleurs pas eu besoin de cette étude pour constater que, quand ils ont obtenu quelques jours de congés supplémentaires, c'est en travaillant encore davantage le restant de la semaine, en économisant sur le temps de repas, le temps de pause, etc.

A vrai dire, la même étude dans le privé montrerait que, contrairement à ses boniments, le passage aux 35 heures n'a quasiment rien coûté au patronat, et souvent même la productivité a considérablement augmenté avec la flexibilité et l'annualisation. En revanche cela a été le prétexte à des aides somptueuses. Car, contrairement aux mairies et établissements publics, les patrons du privé ont eu, sous prétexte de 35 heures, droit à une aide supplémentaire de l'État qui se monte officiellement à 40 milliards de francs par an, l'équivalent du salaire annuel de plusieurs centaines de milliers de travailleurs.

Pour les patrons du public, les 35 heures n'ont rien coûté. Pour les patrons du privé, les 35 heures, ça a été " tout bénéf ".

Partager