Un détenu, à la prison de Salon-de-Provence, a eu 12 jours de cellule disciplinaire avec sursis pour avoir participé à la rédaction, la diffusion et l'affichage d'un texte intitulé : " Même justice pour tous " et réclamant, après la remise en liberté de Maurice Papon, " la remise en liberté de tous les détenus malades ou en fin de vie ".

Effectivement, dans les prisons françaises, des milliers de prisonniers sont bien plus malades que ne l'est Papon et restent pourtant en prison, sans bénéficier de cette récente loi qui préconise la remise en liberté des détenus incurables et proches de la mort.

Mais c'est pourtant Papon, responsable de la déportation de milliers de Juifs, du massacre des manifestants algériens en octobre 1961, condamné pour complicité de crimes contre l'humanité, qui a été relâché, avec la complaisance de juges et de soi-disant experts médicaux. Les prisonniers qui réclament la même grâce, eux, sont menacés du cachot. Ils ne sont ni ancien préfet, ni ancien ministre...