Les 19 chefs d'État réunis à Prague pour le sommet de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ont décidé d'intégrer dans ce pacte sept pays, pour la plupart issus de l'ancien bloc soviétique : la Slovaquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Lituanie, l'Estonie, la Lettonie et la Slovénie, issue de l'ex-Yougoslavie.

George W. Bush et lord Robertson, l'actuel secrétaire général de l'OTAN, ont qualifié ce sommet d'" historique ". Mais cet élargissement symbolise surtout la volonté d'allégeance de ces pays à l'impérialisme et aux États-Unis.

A sa création en 1949, en pleine guerre froide, l'Alliance atlantique, pacte militaire entre les principales puissances capitalistes, était le bras armé de l'impérialisme sous la houlette des États-Unis. Présentée comme le bouclier militaire face à l'ex-URSS, l'OTAN permettait à l'impérialisme américain d'avoir des troupes sur le pied de guerre sur le sol européen.

Mais plus de dix ans après la chute du mur de Berlin et l'éclatement de l'URSS, quelle est aujourd'hui la portée historique de cette alliance ? Le pacte de Varsovie, alliance militaire entre les pays du bloc soviétique, réplique à l'est de l'OTAN, s'est dissous en 1991, à Prague justement.

La Russie de Poutine n'est formellement pas membre de l'OTAN, mais sa participation est envisagée. Elle a d'ailleurs soutenu la dernière intervention de l'OTAN, au Kosovo, comme d'autres.

Alors alliance militaire, mais contre qui ? En fait, cet élargissement de l'OTAN est surtout une démonstration de vassalité à l'impérialisme des dirigeants de ces pays, qui frétillent d'aise à l'idée d'intégrer le camp des maîtres du monde. Mais pour cela il leur faudra accroître leur budget militaire (la Hongrie s'est fait taper sur les doigts pour ne pas l'avoir suffisamment fait). Ils auront alors le droit de fournir des détachements militaires pour les opérations de maintien de l'ordre de l'impérialisme au quatre coins du monde.

Les peuples de ces pays, eux, n'ont rien à attendre de bon de cette " promotion ".