- Accueil
- Lutte ouvrière n°1794
- Prud'hommes : Les résultats des élections
Leur société
Prud'hommes : Les résultats des élections
La CGT reste en tête avec 32,1 % des voix, soit 1 660 466 voix, et tout en perdant 0,9 % des suffrages exprimés, elle totalise 58 660 voix de plus qu'en 1997. Elle est suivie par la CFDT, avec 25,2 % des voix (contre 25,3 % en 1997), FO avec 18,3 %, (contre 20,5 % en 1997), la CFTC 9,7 % (qui gagne plus de 3 % par rapport à 1997), la CGC 7 % (contre 5,9 % en 1997), UNSA 5 %, le Groupe des 10 (dont le syndicat Sud) 1,5 %. Il n'y a donc aucune évolution importante, ni dans la participation, ni dans les rapports de force entre les différents syndicats par rapport à 1997.
Le poids des militants de tel ou tel syndicat a joué localement dans le choix des travailleurs, même si c'est dans une moindre mesure qu'aux élections professionnelles. Les travailleurs, en votant pour un syndicat plutôt qu'un autre, ne le font en tout cas pas nécessairement parce qu'ils approuvent la politique de leurs dirigeants, sur le plan national.
Les 1 660 466 salariés qui ont voté CGT, l'ont-ils fait pour appouver l'orientation actuelle de la confédération, défendue par Bernard Thibault ? Certainement pas. Même si Thibault souhaite transformer son syndicat en un syndicat de " proposition ", même s'il laisse de plus en plus de côté toute référence à la lutte de classe, même si son orientation ne se différencie pas fondamentalement de celle des autres syndicats, la CGT garde l'image du syndicat le moins disposé à faire des compromis avec le patronat. Et il apparaît comme plus combatif, du moins à la base, même si certains de ses dirigeants se sont installés, et parfois depuis longtemps, dans une perspective de dialogue. C'est pour cela qu'un certain nombre de travailleurs ont choisi le vote CGT.
Et c'est positif, même si la direction de la CGT n'utilisera pas le poids qu'elle a obtenu dans ces élections prud'homales pour défendre les intérêts des travailleurs, sur le terrain de la lutte de classe, mais préférera s'asseoir autour de la table des pourparlers.