La journée du lundi 26 mai a été marquée en Martinique et en Guadeloupe par de nouvelles manifestations contre le projet de réforme des retraites de Raffarin et les méfaits de la décentralisation sur les personnels, en particulier ceux de l'Education nationale.

A Fort-de-France près de 500 enseignants ont manifesté devant le rectorat. La mobilisation dans les écoles, lycées et collèges s'est renforcée. Aujourd'hui près de 80% des établissements scolaires sont fermés suite à la grève reconductible depuis le 19 mai. Cette mobilisation est assurée par l'intermédiaire des syndicats CGTM, FSU, CDMT-éducation, UNSA, SNETAA, FO. A l'exception des syndicats nationalistes CSTM et UGTM.

Les enseignants sont décidés à aller jusqu'au bout de leur grève en refusant d'assurer les examens, à l'exception des classes de prépa et de BTS où ils laissent se terminer les épreuves déjà commencées. La détermination se renforce. Les syndicats ont appelé à d'autres grèves et manifestations à partir du 3 juin.

A Pointe-à-Pitre, plusieurs établissements demeurent fermés mais en moins grand nombre. Les personnels du lycée agricole sont en grève illimitée et le lycée est fermé. La manifestation du lundi 26 a rassemblé environ 2000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre avec les syndicats CGTG, CTU, CFTC, FO notamment. Les personnels Atoss ( agents techniques) étaient bien représentés dans la manifestation, ainsi que les personnels des douanes, les pompiers et un certain nombre de salariés du privé. Moins importante et déterminée que la manifestation du 13 mai, celle du 26 a néanmoins montré qu'un bon nombre de travailleurs sont toujours décidés à faire reculer le gouvernement.